Les entreprises n’exploitent pas encore suffisamment les formes de travail flexibles et nomades. Bien que les moyens techniques nécessaires soient disponibles, cette révolution culturelle n’a souvent pas encore eu lieu.
Il y a de bonnes raisons de miser sur les formes de travail flexibles et nomades. Aujourd’hui déjà, près de 30% des personnes actives travaillent au moins une demi-journée par semaine depuis la maison. Pourtant, le potentiel de ce que les anglo-saxons appellent le «Home Office» ainsi que d’autres formes de travail nomades n’est de loin pas exploité. D’après l’étude actuelle de Deloitte, près de la moitié des 4,9 millions de personnes actives en Suisse pourrait travailler de façon mobile. Mais tant les directions des entreprises que les collaborateurs n’envisagent pas forcément le bureau à domicile comme une alternative à un poste de travail fixe. Dans bon nombre de sociétés, il faudrait d’abord passer par un changement de mentalité et de culture.
Davantage de flexibilité pour accroître la satisfaction et l’engagement
Des études attestent du lien entre travail à domicile et satisfaction des employés. Le développement du bureau à domicile a ainsi pour effet d’accroître continuellement la satisfaction et la productivité. La séparation spatiale et les horaires de travail flexibles permettent davantage au collaborateur d’éviter les dérangements et les phases improductives. Grâce à la planification individuelle du travail, celui-ci peut en outre mieux tenir compte de son rythme quotidien personnel.
Renforcer l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle par la responsabilité individuelle et les conditions de travail
Les possibilités offertes par la communication mobile ont pour effet de mélanger toujours davantage travail et loisirs. Être toujours joignable et pouvoir communiquer à toute heure de la journée est un défi pour beaucoup d’entre nous. Les employés ne sont toutefois pas seuls responsables d’un équilibre sain entre travail et loisirs. Avec leurs conditions de travail, leurs objectifs et leurs processus internes, les entreprises exercent une forte influence sur le comportement de leurs collaborateurs.
Entretenir de manière ciblée les contacts sociaux et l’échange informel
Travailler fréquemment à domicile, c’est regretter forcément l’échange direct avec ses collègues. Ce ne sont pas seulement les aspects émotionnels des discussions dans les couloirs ou à la cafétéria qui manquent: il peut aussi arriver que les informations ne circulent pas.
L’échange informel avec son équipe ou ses collègues peut toutefois aussi être planifié, par exemple lors d’un repas de midi pris ensemble ou de rencontres régulières autour d’un café.
Communication sur différents canaux
Aujourd’hui déjà, divers moyens de communication permettent de collaborer à distance. Ils influencent notre façon de communiquer et de travailler de manière durable. A l’avenir, l’échange avec les autres collaborateurs aura de plus en plus lieu dans l’espace virtuel. Les relations avec les autres sont modifiées par les messages instantanés, les chats, les conférences téléphoniques et vidéo, ainsi que par le traitement de thèmes et de documents délié de tout rapport au lieu et au temps.
Conditions claires et accords fermes
Les formes de travail flexibles ne doivent pas rendre les membres d’une équipe moins joignables ni provoquer des retards. Pour éviter toute frustration, les personnes occupant des postes de direction ainsi que les collaborateurs doivent travailler dès le départ dans un cadre clairement défini, sur la base de règles fermes. Pour que cela soit possible, une communication ouverte et transparente est nécessaire. Les membres de l’équipe doivent toujours tenir leur agenda en ligne à jour et définir des heures de présence fixes afin que la collaboration soit possible indépendamment du lieu.
Créer des structures et développer la confiance
Les styles de direction traditionnels ne fonctionnent que partiellement lors de la séparation spatiale des personnes concernées. Développer et maintenir la confiance à distance est un défi de taille. L’évaluation des performances et la gestion des conflits exigent également d’autres approches que lorsque la collaboration se déroule sur place. Les dirigeants ont donc tout intérêt à miser sur une collaboration basée sur la confiance. En jouant davantage le rôle de coach, ils créent avec leurs collaborateurs un environnement qui favorise une communication ouverte et motive leur équipe. La mise en place de structures de soutien et le développement des ressources techniques sont des facteurs déterminants pour le succès.
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